Bobo Dioulasso, Bobo pour les intimes, est la deuxième ville du Burkina Faso. Sise dans le sud-ouest du pays, région verte et fertile, elle nous avait été présentée comme agréable et fraîche.
C’est ce que nous avons vérifié quatre jours durant où nous avons pu prendre le pouls du Burkina Faso. Suivez le guide pour cette ballade photo à Bobo !
Bobo, entre goudron et voie rouge
Il y a à Bobo Dioulasso des grands axes goudronnés et arborés, agréables à pied ou en voiture, mais également d’innombrables pistes ou voie rouge. Des rues, ruelles, avenues, impasses, toutes de terre revêtues. Comme si la savane s’invitait en ville, ou que cette dernière n’avait pas vraiment réussi à prendre le dessus sur la nature sauvage.
En résulte, évidemment, une poussière sans cesse battue par les coups de vent, les passants, les enfants courant après le Blanc. Une journée à Bobo et vous finirez rouge de la tête aux pieds !
Bobo, son rythme piano-piano
On va être honnêtes, Bobo Dioulasso n’est pas Paris. C’est-à-dire que ses monuments et musées sont légèrement moins nombreux que dans d’autres destinations touristiques.
Pas grave, Bobo est une ville qui demande à être vécue à son rythme. Lent, le rythme. D’aucuns appellent ça « s’imprégner de l’ambiance », pour joliment dire « ne rien foutre pas faire grand-chose ». Il est vrai que ses allées arborées, et donc ombragées, sont fort agréables. Que les nombreux maquis (petits restos-cafés-bars) invitent à l’indolence. Alors, oui, on peut le dire, on s’est bien imprégné de l’ambiance…
Pour vous dire, nous n’avons même pas été visiter l’intérieur de la Grande Mosquée de Bobo, pourtant sa plus fière attraction touristique, et encore moins sa vieille ville… En effet, les « guides » qui nous sautaient dessus dès que nous en approchions ne nous inspiraient pas beaucoup confiance.
Et puis avouons-le, nous prenions encore nos marques dans le pays et pour une fois nous avons été un peu flemmards.
En revanche, nous avons arpenté les rues de Bobo, bu un café, discuté avec tout Bobolais qui le désirait, bu un Coca, flâné au marché, bu une bière… Indolents, vous dit-on !
Bobo, ses Bobolais qui voulaient être pris en photo
On avait entendu que les photos seraient un challenge dans certaines parties de l’Afrique, les habitants n’en étant pas spécialement friands.
A Bobo, nous avons découvert avec surprise que de nombreux Burkinabè étaient fort enclins à jouer au top model. En se baladant appareil photo en bandoulière, nombreux furent les « oh le Blanc, tu prends la photo ? ». Suivis de poses farfelues, sérieuses ou rigolardes. Il ne nous a pas fallu longtemps pour comprendre qu’au Burkina, tout est affaire de sourire. Vous voulez prendre une photo au marché mais on vous donne un regard réprobateur ? Expliquez avec votre plus grand Colgate que vous êtes un toubabou (un Blanc) et demandez si vous le pouvez ! D’une part, on vous expliquera les « codes » locaux et, d’autre part, on finira souvent par vous demander une photo !
Les p’tits conseils pour la route
Hébergement à Bobo Dioulasso
Bobo Dioulasso est une ville assez étendue. Si vous ne disposez pas de votre moyen de transport, nous vous conseillons de vous loger au centre-ville pour pouvoir vous déplacer à pied. Nous avons dormi au Teria 1 (Rue Alwaata Diawara, en plein centre-ville, à 5 minutes de la mosquée et du marché), 8.500 FCFA la chambre double ventilée avec SDB interne. Les chambres sont propres et l’accueil sympa. En principe il y a le wifi mais quand nous y étions, la connexion internet était très mauvaise (que ce soit à l’hôtel ou dans les cyber cafés).
Nous avons aussi testé l’auberge Djibasso située dans la rue longeant le nord de l’aéroport (secteur 21, 1440 route Dindéresso). 6.000 FCFA la chambre double ventilée. L’endroit est sympa mais vraiment trop excentré pour nous qui n’avions pas de véhicule. Et puis en mars 2017, les propriétaires étaient absents et la gérante des lieux n’était vraiment pas sympa.
Sortir à Bobo Dioulasso
La ville regorge de bars et vous n’aurez pas de mal à trouver un concert en demandant aux locaux (notamment au Bois d’Ebène). Pensez aussi à regarder la programmation de l’institut français car en principe il y a un évènement gratuit tous les vendredis.
Se déplacer à Bobo Dioulasso
Le taxi est un moyen simple de se déplacer à Bobo. 300 FCFA / personne la journée, 500 FCFA la nuit. Attention, ne vous attendez pas à des taxis privatifs confortables. Il s’agit de vieilles, très très vieilles carcasses de voiture rouillées dans lesquelles s’entassent jusqu’à 7 personnes. Et oui, ici le taxi est collectif et s’arrête donc tout le temps pour prendre et déposer du monde.
Bonne route, bon vent !
Comment
Bonjour je me reconnais dans votre article, ayant visiter Bobo à plusieurs reprises. Merci pour votre descriptif.