Nous voyageons depuis plus d’un an autour du globe sans avoir attrapé la tourista. On nous dit souvent : « Quoi ? Pas possible ! Même pas en Inde ?».Et bien non, pas de troubles gastriques en voyage, même pas en Inde. Et pourtant nous mangeons tous les jours dans des boui-bouis infâmes qui ne paient pas de mine et nous buvons l’eau du robinet.
Nous avons décidé de vous livrer dans cet article les règles que nous appliquons pour voyager sereinement sans tourista.
Article glamour, bonjour !
Parce que c’est mieux en le disant…
Amis lecteurs, nous ne sommes pas médecins. Nous vous donnons seulement les règles d’hygiène en voyage qui nous conviennent jusqu’à présent. Néanmoins, nous avons tous un système immunitaire différent et nous ne pouvons donc vous garantir que cela fonctionnera à 100% pour tout le monde.
Par ailleurs, nous sommes vaccinés contre la typhoïde et l’hépatite A. C’est un choix que nous avons fait pour ne pas risquer de contracter ces maladies en mangeant des fruits ou en buvant de l’eau contaminée. Si vous ne voulez pas vous faire vacciner, les précautions que vous devrez prendre seront plus importantes.

Echange sur un stand de street food Philippin : “C’est bon ça tu penses ?” “Ah non, ça a vraiment l’air dégueulasse…”
Ceci étant dit, passons à la pratique : alors, comment voyageons-nous sans troubles gastriques ?
De l’eau tu te méfieras
La première règle d’hygiène lorsque l’on voyage est de faire attention à l’eau que l’on boit. Le plus simple est de se renseigner auprès des locaux en arrivant dans un nouveau lieu pour savoir si l’eau du robinet est potable (ce qui est rarement le cas en Asie ou en Amérique centrale par exemple).
Mais même si elle n’est pas potable, ne vous dites pas que vous êtes contraints de boire de l’eau en bouteille. Que nenni ! Pour notre part, en un an de tour du monde, le nombre de bouteilles que nous avons achetées se comptent sur les doigts des deux mains.
Comment faisons-nous pour boire l’eau du robinet ?
Tout d’abord grâce à notre SteriPEN Freedom, une lampe UV qui permet de « stériliser » l’eau pour la rendre potable. On vous en a déjà parlé dans cet article sur nos 10 accessoires indispensables en voyage. En agitant pendant 1 minute 30 secondes le steriPEN dans de l’eau du robinet, nous obtenons 1 litre d’eau potable. Magique, non ?
Deux inconvénients :
- Si l’eau a un mauvais goût, elle le conservera.
- Le steriPEN ne s’utilise qu’avec de l’eau limpide et n’est pas efficace contre les métaux lourds donc théoriquement il faudrait parfois utiliser un filtre pour s’assurer que l’eau est bien potable (ce que nous ne faisons pas…).
Et lorsque nous avons besoin d’eau chaude, nous utilisons directement l’eau du robinet que nous laissons bouillir 2 ou 3 minutes.
C’est clair comme de l’eau de roche, non ?
Comme les locaux tu mangeras
A chaque fois que nous voyageons, nous avons une règle simple : manger local dans les restaurants locaux. C’est d’abord un plaisir de goûter de nouvelles saveurs.
Mais manger local en voyage est aussi une règle d’hygiène de base. En effet, quasiment la totalité des personnes qui nous ont dit qu’elles avaient attrapé la tourista (ou pire) en Inde venaient de manger des spaghettis, une pizza ou tout autre met incongru dans un restaurant « international ».
Mais nous ne choisissons pas notre boui-boui par hasard. Il faut :
- Manger dans les restaurants qui semblent fréquentés : si le restaurant déborde de locaux, vous pouvez y aller. Mais même s’il n’y a personne, d’autres indices peuvent vous aiguiller. En Asie par exemple, si le stand croule sous les légumes frais, c’est bon signe. Si en revanche un vieux chou flétri se bat en duel avec une carotte mollassonne, fuyez !
- Suivez votre instinct : si la petite voix dans votre tête vous dit : « Oh la la, non pas là quand même », elle a souvent raison. Bon, si par contre elle vous le dit tout le temps, il faudra peut-être faire taire cette poule mouillée et vous aventurer à goûter de la street food. « Que trépasse si je faiblis !»

Sur ce marché aux poissons indien, l’odeur était pestilentielle. Pas besoin de beaucoup d’instinct parfois pour savoir quelle est la limite.
La viande tu fuiras (parfois)
Nous ne sommes pas végétariens mais nous le devenons à l’occasion, quand les conditions d’hygiène nous semblent particulièrement précaires. Nous n’avons par exemple pas mangé de viande pendant notre séjour en Inde.
Pourquoi ? Dans un premier temps, parce que toutes les histoires de voyageurs concernant de graves troubles gastriques impliquaient de la viande.
Et, dans un second temps, nous avons découvert la « chaîne du chaud » en Inde. Késako ? L’animal est vivant, broute du plastique dans un vieux terrain vague poussiéreux, puis est tué. Ensuite, sa carcasse est laissée quelques heures en plein soleil avant d’être dépecée. Enfin, les morceaux de viande sont entreposés pendant plusieurs jours en plein cagnard, avec une ribambelle de mouches volant tout autour. Une belle constante dans la chaleur…
Et dans le cas où vous mangeriez de la viande, elle doit toujours être bien cuite (mais elle l’est dans 95% des cas en Asie et en Amérique latine où le concept de viande saignante n’existe pas).
Tes défenses immunitaires tu développeras
Autant vous le dire, nous avons hésité à publier cette partie. Mais si nous voulons être honnêtes avec vous, nous sommes obligés de le faire.
Comment dire… Nous sommes persuadés que pour ne pas attraper la tourista en voyage, il est nécessaire de renforcer un peu ses défenses immunitaires. Comment ? En oubliant parfois les règles d’hygiène.

On ne vous dit pas de vous risquer à manger de la viande en Inde ! Pas folle la guêpe (ou pas fou le porc, c’est selon).
Attention, on ne vous dit pas d’arrêter de vous laver les mains, non. Mais il y a certaines choses que l’on devrait faire en théorie mais que l’on oublie volontairement en pratique :
- Utiliser de l’eau potable pour laver nos fruits et légumes : lorsque l’on voyage pour plusieurs mois, on se rend vite compte que ce n’est pas tenable. Alors personnellement, sauf à être dans une région dans laquelle sévit une maladie véhiculée par l’eau, nous utilisons l’eau du robinet pour cuisiner. Jusqu’à présent, pas de tourista à l’horizon !
- Utiliser de l’eau potable pour se brosser les dents : alors ça, depuis notre premier voyage en Indonésie, on a oublié de le faire. So far, so good…
- Ne pas manger de crudités au restaurant et privilégier les légumes cuits : encore une fois, on fait confiance aux restaurants fréquentés par les locaux et l’on mange allègrement nos crudités. C’est bon pour le teint, non ?

Vraiment, il faudrait refuser ces petits morceaux de concombre cru au Vietnam ? Ils étaient bons pourtant…
- Refuser les glaçons : comme toujours, si nous voyons tous les locaux prendre des glaçons, nous faisons confiance. Nous partons en effet du principe qu’ils ne vont pas s’empoisonner eux-mêmes. Idem pour l’eau servie en pichets dans certains restaurants : nous l’avons toujours bue, même en Inde (si, si) et sans avoir de problèmes intestinaux.
On espère que ces conseils sur l’hygiène alimentaire en voyage vous seront utiles et surtout que cet article ne nous portera pas malheur ! Sur ce, on retourne boire notre eau du robinet et manger de la street food… Et si on attrape la tourista, promis on vous le dira !
Et vous, quels sont vos conseils et petits trucs pour ne pas être un touriste à tourista ?
Psssssssstttt : Si cet article vous a fait rire, on vous conseille celui-là qui est bien gratiné aussi : Tour du monde, l’envers du décor
NB : Si vous commandez le steriPEN en passant par le lien figurant dans cet article, vous ne paierez pas plus cher et nous recevrons une petite commission de la part du vendeur.
Bonne route, bon vent !
12 Comments
je vois sur la photo en tête de chapitre que tu as oublié de mettre ton bonnet
au retour, une petite visite dans un service des maladies infectieuses, parasitaires et tropicales à la Pitié-Salpétrière ou ailleurs ne sera pas forcément un luxe hygiéniste
Merci pour ce retour d’experience très interessant ! Je suis assez d’accord avec vous sur le fait de bien observer les locaux ca donne quand même de bons indicateurs sur les restaurants à choisir ! Pour ma part je suis un peu parano concernant la tourista mais faut pas se leurrer c’est souvent en Europe et même en France que j’ai été le plus malade … comme quoi on prend des precautions à l’autre bout du monde et c’est quand on se méfie moins c’est là que ca tombe ….
Bon, quand vous dîtes “on fait confiance aux locaux ils ne vont pas s’empoisonner” certes, mais en fait vous pouvez manger la même chose qu’eux et, simplement car votre système digestif n’est pas le même que ces locaux, tomber malade. Enfin c’est le principe de la tourista ^^
Je suis par contre super d’accord avec le fait de construire une flore plus résistante, c’est le mieux en voyage au long cours je crois 🙂
Ca m’a fait bien rire de voir que vous disiez que les gens vous racontant être tombé malade avaient mangé des plats européens… c’est genre exactement ce qui m’est arrivé…. enfin je crois ^^ J’avais mangé un risotto au roquefort à Cusco, mais quelle idée ><
Génial votre article ! Nous ça fait quelques mois qu’on est en tour du monde et pour l’instant ça va. On mange aussi de la street food et aucun soucis ! Il a l’air top le Steripen ! Bon voyage à vous
Anaïs et Alberto
Hello ! Continuez à endurcir vos défenses immunitaires, la street food c’est la vie ! Si vous trouvez un Steripen au Pérou, n’hésitez pas !
Article très drôle mais pour le coup très intéressant lol.
C’est vrai qu’en Thaïlande au Vietnam et à Cuba on m’avait dit que c’était sur d’être malade. Et pourtant comme toi j’ai mangé dans les street food, les cafétérias, les bui-buis et …. rien du tout. Je n’ai pas été malade de tout le séjour.
Manger local c’est s’assurer une certaine sécurité finalement 😉
Et les gens sont parfois déçus quand tu leur réponds que ben non, toi tu n’as rien eu 😉
Chouette article ! 🙂
Merci pour les conseils! Je pense comme toi, un petit peu de germes par-ci par là ne fait de mal a personne et renforce l’organisme! Bon apres l’eau du robinet je suis pas trop trop sure mais les glacons et le brossage de dents c’est sans probleme. J’ai un systeme immunitaire en beton grace a mes voyages en Afrique mais je fais quand meme attention pour pas trop tenter le diable!
Merci Sarah pour ton commentaire. L’eau du robinet, seulement après un petit traitement au steriPEN. On n’est quand même pas masos 😉
J’ai adoré votre article et suis bien d’accord avec vous sur tous les points! Après, par malchance, certains sont plus sensibles que d’autres! Heureusement ce n’est pas mon cas. Par contre, j’ai été une seule fois malade lors de mes mois au Cambodge mais j’ai vraiment été très malade (intoxication alimentaire + virus Cambodgien)… pas cool…
Et puis je rajouterais : #PositiveAttitude! Parceque parfois… ça se passe un peu dans la tête!
Bon, pis au pire, si on a la turista, y’a toujours du coca partout dans le monde, non ? mdr…..