Au grand loto du tourisme au Japon, Osaka est souvent la grande oubliée. Les attractions de Kyoto et Tokyo, l’ancienne et l’actuelle capitales du Japon, qui sont bien connues (trouvez de l’inspiration pour Tokyo dans notre top 10 des activités gratuites à Tokyo et pour Kyoto dans cet article), font souvent de l’ombre à leur voisine.
Mais comme notre avion atterrissait à Osaka, on a décidé de s’y poser plusieurs jours. Grand bien nous en a pris !
Nos premiers pas au pays du Soleil Levant, c’est ici et maintenant !
Se plonger dans la vie nocturne d’Osaka
Commençons par la nuit parce que ce sont les premières images que nous avons eues du Japon. Le choc japonais était là, sous nos yeux ébahis. Des enseignes lumineuses et colorées partout, des odeurs de bouillon à chaque rue, des haut-parleurs crachant leurs décibels à plein régime… D’entrée, nous avons été happés.
L’un des quartiers emblématiques d’Osaka est Dotonbori, qui prend toute sa substance à la nuit tombée. Des restaurants aux enseignes folles, ici un crabe géant, là un sushi gigantesque, des vaches ou des poissons gonflables qui vous indiquent clairement ce que votre assiette vous réservera. Sans oublier les panneaux publicitaires titanesques représentent des bières se vidant ou un petit sprinteur de 20 mètres de haut courant le 100 mètres. Le célèbre bonhomme Glico d’Osaka, symbole du confiseur Ezaki Glico… comment ça, ça ne vous dit rien ? Mais si, regardez bien votre paquet de Mikado !
Voyager au Japon, c’est aussi ce sentiment apaisant que, même en soirée, même le weekend, même dans le centre-ville, rien ne peut vous arriver. Les gens festoient, mais restent courtois. Un samedi soir à Osaka reste foisonnant mais incroyablement paisible !
Visiter les quartiers d’Osaka
Osaka est plus petite que Tokyo et donc plus facile à arpenter. Sans exhaustivité, voici quelques unes des ballades que nous avons aimé.
Sillonner les rues de DenDen Town, le quartier Otaku, vous immerge dans l’univers délirant des mangas (du plus enfantin au plus adulte…), des consoles de jeux vidéos d’hier et d’aujourd’hui, des figurines en tout genre, des déguisements… Tout ce que vous imaginez du Japon adulescent (ou enfulte, comme vous voulez) est ici !
Pour vous reposer de ce foisonnement de modernité, rien de mieux que d’aller se promener dans les allées proprettes du parc du château d’Osaka, qui vous replonge aux temps anciens des Samouraïs, ou de visiter le musée “Housing and Living”, qui recrée une rue de la ville comme elle l’était il y a 200 ans.
N’oubliez pas aussi de faire un tour dans le quartier de Shinsekai qui a été construit au début du 20ème siècle sur le modèle de New York et de Paris. Ne vous attendez ni à la 5ème avenue, ni à la rue de Rivoli puisque ce quartier était connu pour être l’un des plus pauvres (voire même dangereux) du Japon. Il y règne aujourd’hui une ambiance particulière, moins policée que dans le reste de la ville et bien agréable.
Si vous visitez comme nous Osaka en juin pendant la saison des pluies, vous risquez d’être régulièrement arrosés. Heureusement, la ville regorge d’activités à faire en intérieur. Centres commerciaux bien sûr, mais aussi passages couverts, abritant là un marché, ici des boutiques à 100 Yen (sortes de « Tout à 10 balles », mais remplies d’articles farfelus comme du placenta de cheval ou des tortues séchées) ainsi que de nombreux restaurants, bars, pachinkos (ces enfers du jeu assourdissants) et autres salles d’arcade où vous pourrez retomber en enfance le temps d’une partie de Mario Kart.
Enfin, Osaka regorge de petits quartiers résidentiels où il fait bon flâner, saluer les anciens à vélo, découvrir une petite ruelle, s’y engouffrer, atterrir dans un temple minuscule où même un bonsaï n’aurait pas de place, filer à gauche, bifurquer à droite, et d’un coup se retrouver au beau milieu d’une imposante avenue, où des jeunes filles habillées en Geisha traversent comme si de rien n’était, se dirigeant vers une sorte de concours de Miss mélangé à du théâtre de rue avec distribution de flyers… Bref, tout ce qu’on aime dans la flânerie !
Savourer la cuisine nippone à Osaka
Au cours de l’une de nos errances, un restaurant à la vitrine bien allumée attire notre regard : un magnifique buffet japonais y est dévoilé, des bouchées vapeur brillantes, des bols de ramen bouillants, des poissons préparés… Alléchés et prêts à dévorer, nous nous rendons compte d’un “détail” : tout est en plastique ! Il s’agit en fait d’une boutique entièrement dédiée à l’art du Sampuru, ces plats en plastique que l’on retrouve dans beaucoup de vitrines de restaurants à Osaka.
Bernés mais pas vexés, nous entrons dans un petit estaminet de bois sombre dont la porte est un simple rideau. A l’intérieur, chacun mange à un comptoir disposé autour de la cuisine depuis laquelle le chef nous accueille. Ici, une machine automatique fait office de menu et de caisse. On choisit (au hasard) un plat, on insère nos pièces et hop, un coupon à remettre au cuistot. Heureusement, le plat qui est servi n’est pas en plastique !
Enfin, n’oubliez pas les marchés. Bien que touristique, le marché couvert de Kuromon Ichiba est très agréable pour flâner et, si votre budget le permet, goûter à toutes sortes de spécialités nippones.
Nous espérons vous avoir convaincu qu’il serait vraiment dommage de passer à côté d’Osaka, un condensé du Japon d’aujourd’hui. Du Japon féodal au Japon ultra-moderne, du Samouraï au manga, de la petite maison de bois au gigantesque immeuble de verre…
Pour toutes ces raisons et plus encore, visiter Osaka vous réservera de belles surprises, si vous osez vous laisser surprendre !
Les p‘tits conseils pour la route
Où loger à Osaka ? 
Nous avions choisi le quartier de Dotonbori parce qu’il est proche des métros, des restaurants et de la vie nocturne. Pour limiter notre budget, nous avions trouvé un minuscule appartement sur Airbnb pour 30€/nuit pour 2. Si vous voulez passer par Airbnb, vous pouvez cliquer sur ce lien pour obtenir 30€ de réduction. Nous toucherons la même somme lors de votre première réservation.
Où manger à Osaka ?
Pour les petit budgets, les bols de ramen ou d’udon dans les petits restaurants coûtent entre 500 Yens et 900 Yens.
A Dotonbori, nous avons testé les sushis de Genroku, le tout premier « sushi train » du Japon. Facile à trouver, il y a une main géante tenant un sushi à l’entrée ! Il y a du bon et du pas mal, pour pas très cher (chaque assiette d’un ou deux sushis coûte 135 Yens).
Le plan bon marché pour les sushis, c’est la chaîne Kura Sushi, à 108 Yens l’assiette, sur tapis roulant !
Et pour se faire à manger à la maison, les magasins « Lawson 100 » proposent de nombreux produits typiquement japonais pour non pas 100 Yens, mais 108, les prix japonais étant indiqués hors taxe…
Bonne route, bon vent !
4 Comments
Ca donne vraiment envie mais… je n’aime pas du tout Ôsaka. Vraiment pas. mais je suis d’accord sur le fait que c’est un endroit à voir.
Merci pour votre retour ! Pouvez-vous nous dire pourquoi est-ce que vous n’aimez pas cette ville ?
Bonjour,
Merci pour tous ces articles très clairs
[…] temps, au travers des quartiers de maisons de thé, de geishas ou de samouraïs. Mais après nos premiers pas à Osaka et notre émerveillement devant les beautés de Kyoto, nous avions besoin d’appréhender le […]